🕳️ Et si j’en avais marre d’être mère ?

Quand l’amour et l’épuisement cohabitent dans le même cœur.

Tu ne le dis à personne.

Ou alors, tu le dis en riant :

“J’en peux plus, je vais les vendre sur Le Bon Coin.”

Mais quand la porte se ferme le soir, le rire s’éteint.

Tu t’assois, tu souffles, et tu te dis :“Je ne suis pas une mauvaise mère… mais je n’y arrive plus.”

Tu les aimes, tes enfants. Évidemment.

Mais aimer ne veut pas dire supporter sans fin.

Et parfois, cet amour se heurte à une fatigue si profonde qu’il en devient douloureux.

Tu ne veux pas partir, tu veux juste ne plus avoir à tout porter seule.

🌫️ Tu es fatiguée d’être forte.

Depuis des années, tu tiens.

Tu gères, tu anticipes, tu assures.

Tu portes le mental de la famille, l’émotionnel, le pratique.

Tu es la boussole, le garde-fou, le moteur.

Et tout le monde croit que tu vas bien.

Parce que tu continues.

Parce que tu souris.

Parce que tu t’es fait une armure invisible : celle de la “bonne mère”.

Mais à l’intérieur, tu t’effrites.

Tu rêves d’une journée sans responsabilité, sans bruit, sans “maman !”.

Et puis, dès que tu penses à toi, la culpabilité revient, violente :

“Mais comment je peux penser ça ?”

“J’ai des enfants merveilleux, je devrais être reconnaissante.”

💔 Ce n’est pas que tu n’aimes plus.

C’est que tu n’as plus de batterie.

La maternité, c’est une tempête sensorielle, émotionnelle, identitaire.

Et parfois, tu te perds dans le rôle.

Tu donnes tellement que tu te vides.

Tu n’as pas arrêté d’aimer :tu as juste arrêté de t’avoir, toi.

Tu es devenue la mère, l’épouse, la responsable, la garante du bon fonctionnement du monde…

Mais toi, la femme, la personne, elle est passée où ?

L’amour ne suffit pas quand il n’y a plus d’oxygène.

Tu étouffes, pas parce qu’ils sont là, mais parce que tu n’as plus de place pour respirer.

💬 Ce que tu ressens n’est pas honteux. C’est humain.

Oui, tu peux aimer tes enfants à la folie et rêver d’une fugue.

Oui, tu peux être reconnaissante et en avoir marre.

Oui, tu peux te sentir comblée et vidée en même temps.

Ce n’est pas de la contradiction.

C’est de la complexité émotionnelle.

C’est ce que vivent beaucoup de mères — mais peu l’avouent, parce que notre société confond amour maternel et sacrifice permanent.

🌱 Et si tu cessais de vouloir être parfaite ?

Tu n’as pas besoin d’être zen, joyeuse, créative, dispo et inspirante à toute heure.

Tu as le droit d’être fatiguée, en colère, dépassée.

Tu as le droit d’avoir besoin de toi.

Les enfants n’ont pas besoin d’une mère parfaite.

Ils ont besoin d’une mère vraie.

Une mère qui s’écoute, qui se ressource, qui montre qu’on peut être aimante sans s’oublier.

Parce que sinon, ils apprendront que pour aimer, il faut s’épuiser.

Et tu ne veux pas leur léguer ça, pas vrai ?

💡 Ce que tu peux commencer à faire

1. Nommer ton état sans honte.

   Dire “Je suis à bout” ne veut pas dire “Je regrette d’être mère.

   ”Ça veut dire “Je suis humaine.”

2. Réintroduire des mini-moments pour toi.

   Même 10 minutes.

   Pas pour “devenir meilleure”, juste pour respirer.

   Lire un texte, marcher seule, boire un café en silence.

3. Déléguer ce que tu peux.

   Même si ce n’est pas fait “à ta manière”.

   Lâcher un peu, c’est laisser de la place à la vie.

4. Exprimer ce que tu ressens sans t’excuser.

   Tu peux dire :

   “J’ai besoin de souffler, pas parce que je t’aime moins, mais parce que je suis fatiguée.”

   
   

Ce n’est pas de l’égoïsme, c’est de la survie émotionnelle.

🧠 En séance, j’entends souvent ça…

Une mère me dit :

“Je ne supporte plus le bruit, les devoirs, les cris. J’ai honte.

”Et quand on creuse, elle me parle d’années sans vrai repos, sans reconnaissance, sans droit à la colère.

Elle n’a pas besoin d’un manuel parental.

Elle a besoin qu’on lui rende le droit d’être un être humain avant d’être un rôle.

Quand elle recommence à s’autoriser des espaces de silence, la tendresse revient.

Pas magique, pas parfaite. Mais vraie.

📍 Tu n’as pas besoin de changer de vie. Tu as besoin de te retrouver.

Tu n’es pas une mauvaise mère.

Tu es une mère qui a besoin de sens, de respiration, de soutien.Et ça, c’est la base de toute reconstruction.

En thérapie, on ne te juge pas.

On ne te dira pas “tu devrais”.

On t’aide à comprendre ce qui se joue derrière la fatigue, à remettre des mots là où tu n’en trouves plus, à te reconnecter à celle que tu étais avant le trop-plein.

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✨ En conclusion

Avoir marre d’être mère, ce n’est pas ne plus aimer.

C’est crier : “J’ai besoin d’air.”Et c’est souvent le signe que ton cœur t’appelle à rééquilibrer ta vie.

Tu n’as rien à prouver.

Tu as déjà tout donné.Maintenant, tu as le droit de te redonner à toi-même.

Et si, au lieu de t’en vouloir de flancher,

tu te remerciais d’avoir tenu si longtemps ?

Tu verras… le jour où tu recommenceras à t’écouter, tu découvriras qu’aimer tes enfants, c’est aussi apprendre à t’aimer, toi.

Avec toute ma bienveillance,

Leslie 🌸