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🔥 Pourquoi c’est toujours quand je parle calmement qu’il/elle explose ?
- Leslie renault
- 12 oct.
- 3 min de lecture
Quand la douceur réveille les défenses.
Tu prends une grande respiration.
Tu te dis : “Ok, je vais lui parler posément cette fois.”
Tu t’appliques, tu restes calme, tu poses les mots avec douceur…
Et là, sans prévenir : il/elle explose.
Un mot de travers, un ton mal interprété, et la conversation tourne à la tempête.
Tu restes figé·e, sidéré·e : “Mais je ne comprends pas… j’ai été calme, pourquoi ça dégénère quand même ?”
🌫️ Ce que tu vis, ce n’est pas un manque de contrôle : c’est un décalage émotionnel
Ce genre de situation, je l’entends souvent en séance de couple.
L’un des deux essaie d’apaiser la communication, mais le calme devient… une provocation.
Pas parce qu’il est malveillant, mais parce que chez l’autre, la douceur réveille une peur ancienne.
Certains ont grandi dans des foyers où le calme précédait la colère :le silence avant la tempête, la parole posée avant la punition, la distance avant le rejet.
Alors quand tu parles doucement, leur système nerveux ne comprend pas : il anticipe le danger.
💣 “Ta douceur me met mal à l’aise”
“Quand elle parle calmement, j’ai l’impression qu’elle se fout de moi.”“Quand il garde son ton zen, j’ai envie de tout casser.”
Ces phrases, je les entends mot pour mot.
Et non, elles ne sont pas absurdes.
Elles traduisent une incompréhension émotionnelle profonde :l’un croit apaiser, l’autre ressent un contrôle.
L’un veut du dialogue, l’autre entend une menace.
Ce n’est pas ton ton qui dérange, c’est le souvenir que ce ton réveille.
💔 Derrière l’explosion, une peur
La colère n’est souvent qu’une couverture.
Derrière, il y a :
la peur d’être jugé·e,
la honte d’avoir tort,
la sensation d’être infantilisé·e,
ou encore la mémoire d’un parent autoritaire.
Quand tu parles calmement, tu penses offrir la paix.
Mais chez l’autre, c’est parfois perçu comme :
“Tu me parles comme à un enfant.”“Tu veux m’avoir avec tes mots.”“Tu me contrôles.”
La douceur devient alors un déclencheur involontaire.
🧩 Alors, que faire ?
1. Comprendre sans te justifier.
Tu peux dire :
“Je vois que mon ton t’agace, mais je ne cherche pas à te dominer. J’essaie juste de rester apaisé·e.”C’est une manière de nommer le décalage sans le transformer en attaque.
2. Changer le moment, pas le message.
Si la tension monte, stoppe la discussion.
Pas pour fuir, mais pour protéger le lien.
“Là, on s’énerve. On reprendra quand on sera prêts.”
3. Inviter à parler du “ressenti”, pas du “contenu”.
“Qu’est-ce que tu ressens quand je te parle comme ça ?”Cette question désarme la défense et ouvre la vulnérabilité.
4. Observer ton propre ton.
Parfois, derrière ton calme, il y a une tension contenue.
Et l’autre la sent.Le corps parle avant les mots : un regard, un soupir, une crispation peuvent trahir une colère que tu crois “gérée”.
🧠 Exemple concret
En séance, Anaïs me dit :
“Je fais tout pour parler doucement, et lui, il explose.”Son mari, Thomas, répond :“Son calme me donne l’impression qu’elle ne ressent rien, comme ma mère quand elle me punissait sans un mot.”
Tout était là.
Il ne réagissait pas à Anaïs, mais à son passé.
Quand elle a appris à dire :
“Je suis calme, mais je suis touchée, je ne veux pas te blesser,”Thomas a entendu autre chose : de l’humanité, pas du contrôle. Leur ton n’a plus été un champ de bataille.
📍 En thérapie relationnelle
Je vous aide à :
Comprendre vos réactions émotionnelles automatiques,
Identifier les triggers du passé qui parasitent le présent,
Apprendre à communiquer sans défense, avec plus de sécurité émotionnelle.
✨ En conclusion
Tu ne fais pas mal en parlant calmement.
Mais parfois, ton calme touche une partie de l’autre qui, elle, n’a jamais connu la paix.
Alors au lieu de t’épuiser à prouver ta bonne foi, essaie de comprendre ce que ton calme réveille.
Parce que c’est souvent là que la guérison du couple commence.
Avec toute ma bienveillance,
Leslie 🌸