🌪️ La dysrégulation émotionnelle : quand ton cœur conduit ta vie sans permis

Tu as déjà eu l’impression d’être trop ?

Trop sensible.

Trop impulsif.

Trop intense.

Comme si tes émotions prenaient le volant de ta vie, te doublaient sur l’autoroute… et toi, tu suivais derrière en serrant les dents.

Bienvenue dans le monde de la dysrégulation émotionnelle.

Un mot barbare pour décrire quelque chose que beaucoup vivent sans le savoir :👉 un système émotionnel qui part trop vite, trop fort, ou trop longtemps.

Et je vais t’expliquer ça simplement, comme si on prenait un café ensemble.

☕ 1. Quand ton tableau électrique intérieur fait des étincelles

Imagine ton cerveau comme un tableau électrique.

Normalement, les émotions s’allument et s’éteignent comme des lumières bien réglées.

Mais chez certaines personnes… les interrupteurs ressemblent à des feux d’artifice du 14 juillet.

Tu entends une remarque ?

BOUM

Tu te sens incompris ?

RE-BOUM

Un imprévu ?

BOUM-BOUM-BOUM

Ce n’est pas « dramatique », ni « capricieux ».

C’est juste que ton système émotionnel réagit plus vite que ta raison.

🔍 2. Les 3 signes qui ne trompent pas

Parce qu’on ne parle pas ici de simples émotions fortes, mais d’une vraie difficulté à piloter la machine :

🔥 1. L’intensité

Tu passes de 0 à 100 en 0,2 secondes.

Ta colère, ta tristesse, ta peur… montent comme une vague qui te dépasse avant que tu aies le temps de respirer.

🌊 2. La durée

L’émotion, chez toi, reste plus longtemps que l’événement lui-même.

Ton cerveau rejoue la scène encore et encore — comme un DJ qui a oublié de changer de piste.

🎢 3. L’impulsivité

Tu parles trop vite, tu cries, tu pleures, tu claques une porte…

Et cinq minutes plus tard, tu te dis :« Mais pourquoi j’ai fait ça ? »

Spoiler : tu n’es pas fou/folle.

Tu es submergé(e).

Et personne n’a jamais appris aux enfants ce qu’on fait quand l’eau monte trop haut.

🧠 3. Pourquoi ça arrive ?

Ton cerveau fonctionne un peu comme un duo comique mal synchronisé :

• L’amygdale : le pompier hyperactif qui crie « Danger ! Danger ! » dès qu’une émotion pointe son nez.

  
  

• Le cortex préfrontal : le chef calme, rationnel… mais qui arrive toujours avec 10 secondes de retard.

  
  

Résultat ?

Les émotions démarrent au quart de tour, et la partie « raisonnable » arrive après la bataille, quand tout brûle déjà.

Les causes possibles sont multiples :

• une enfance où les émotions n’étaient pas accompagnées

• une sensibilité plus élevée que la moyenne

• du stress chronique

• des relations instables

• des blessures affectives qui cicatrisent mal

  
  

Mais attention :

❌ Ce n’est pas une faiblesse.

❌ Ce n’est pas un manque de volonté.

❌ Ce n’est pas irréversible.

C’est un fonctionnement, pas une identité.

🌱 4. La bonne nouvelle (et elle est énorme)

La régulation émotionnelle, ça s’apprend.

Exactement comme on apprend à nager : Au début, tu bois la tasse… puis un jour, tu réalises que tu flottes.

Les compétences clés :

✔️ Identifier l’émotion AVANT qu’elle explose

Comme apprendre à entendre le tonnerre avant l’orage.

✔️ Ajuster l’intensité

Souffler sur la braise plutôt que d’attendre l’incendie.

✔️ Revenir plus vite au calme

C’est construire en toi un bouton « reset » émotionnel.

✔️ Comprendre le message caché

Parce que oui, chaque émotion est une lettre que ton corps t’envoie. (Spoiler : il écrit mieux que beaucoup de gens.)

🌤️ 5. Un dernier mot pour toi, lecteur/lectrice

Si tu te reconnais là-dedans, tu n’es pas « trop ».

Tu es juste quelqu’un dont le monde intérieur tourne à haute intensité.

Et ça, quand tu apprends à le piloter, devient une force incroyable : empathie, lucidité, créativité, intuition…

La seule chose qui manque, c’est le mode d’emploi.

Et tu mérites de l’avoir.

Avec bienveillance

Leslie Renault

Prendre RDV

📚 Pour aller plus loin (sources fiables et sérieuses)

• M. Linehan – Thérapie Comportementale Dialectique (DBT) : référence mondiale sur la dysrégulation.

• J. Gross – Modèle de régulation des émotions (Stanford).

• APA – American Psychological Association : définitions cliniques.

• Neurosciences affectives – travaux de Panksepp et LeDoux sur l’amygdale et la régulation.