đ Et si je ne voulais plus ĂȘtre lĂ ? (ADO)
- Leslie renault
- 10 nov.
- 4 min de lecture

Quand la douleur devient si forte quâon ne voit plus la lumiĂšre.
Tu ne veux pas forcément mourir.
Tu veux juste que ça sâarrĂȘte.
Cette douleur dans la poitrine, ce vide dans la tĂȘte, cette impression dâĂȘtre de trop, de ne plus servir Ă rien, de ne plus comprendre Ă quoi tout ça rime.
Tu souris parfois, tu fais semblant, mais Ă lâintĂ©rieur, tout brĂ»le.Tu regardes les autres vivre et tu te dis :
âPourquoi moi jây arrive pas ?â
Et tu tâen veux, encore, dâĂȘtre âtrop sensibleâ, âtrop fragileâ, âpas assez fort·eâ.
Mais la vĂ©ritĂ©, câest que tu nâes pas faible. Tu es juste Ă©puisé·e dâavoir trop portĂ© sans aide.
đ«ïž Ce que tu ressens, ce nâest pas de la folie : câest de la douleur.
On tâa peut-ĂȘtre dit :
âĂa va passer.â
âTu te prends trop la tĂȘte.â
âTâexagĂšres, Ă ton Ăąge, tâas pas de vrais problĂšmes.â
Et tu tâes tu·e.
Tu tâes enfermé·e dans ton silence.
Mais ce silence, câest une prison.
La douleur que tu ressens est réelle.
Câest celle de te sentir seul·e dans un monde qui ne tâentend pas.
Tu veux juste que quelquâun te dise :
âJe te crois. Ce que tu vis est dur. Et tu mĂ©rites dâaller mieux.â
đ Tu nâas pas envie de mourir. Tu veux que la souffrance meure.
Câest une nuance essentielle.
Ce que ton esprit dit, ce nâest pas âje veux disparaĂźtreâ.
Câest âje veux que cette douleur sâarrĂȘte, mais je ne sais plus comment faireâ.
Et câest normal de ne pas savoir.
Tu as le droit dâĂȘtre Ă bout, de pleurer, de ne plus comprendre.
Tu as le droit dâavoir besoin dâaide.
Tu nâes pas une charge.
Tu es un ĂȘtre humain en train de tâĂ©puiser Ă vivre dans un monde trop bruyant, trop exigeant, trop rapide.
đ± Et si tu arrĂȘtais de porter seul·e ?
Tu crois peut-ĂȘtre que personne ne comprendra.
Mais il existe des gens formés, des adultes bienveillants, qui savent entendre sans juger.
Parler, câest pas faiblir.
Câest ouvrir une porte lĂ oĂč tout semble fermĂ©.
Tu peux dire :
âJe me sens mal, jâai besoin dâen parler.â
âJe sais pas ce que jâai, mais je veux pas rester comme ça.â
Tu nâas pas besoin dâexpliquer tout, ni de trouver les bons mots.
Tu as juste besoin de ne pas rester seul·e.
đ§ Ce qui se passe dans ton cerveau, câest aussi biologique.
Quand on vit du stress, du rejet, de la tristesse prolongée, le cerveau sature.
Il nâarrive plus Ă produire les mĂȘmes hormones du bien-ĂȘtre.
Il se dérÚgle.
Tu perçois tout en gris.
Tu crois que tout est foutu, alors quâen rĂ©alitĂ©, ton cerveau te joue un film temporaire â un film sans couleurs, sans issue apparente.
Mais ce nâest pas la vĂ©ritĂ©.
Câest juste une tempĂȘte chimique.
Et comme toute tempĂȘte, elle passe plus vite quand tu ne restes pas seul·e dessous.
đŹ Si tu es parent et que tu lis ceciâŠ
Peut-ĂȘtre que ton enfant ne parle plus.
Quâil sâenferme, quâil te fuit, quâil tâagace parfois.
Mais derriĂšre le mutisme, il y a souvent une peur immense.
Peur de te dĂ©cevoir, peur dâĂȘtre un fardeau, peur que tu ne comprennes pas.
Tu nâas pas Ă tout rĂ©soudre.
Tu as juste Ă ĂȘtre lĂ .
Ă dire :
âJe ne sais pas ce que tu vis, mais je veux tâaider Ă ne plus ĂȘtre seul·e.â
Et surtout : ne minimise jamais ce quâil exprime.
Les mots âje veux mourirâ ne sont jamais un caprice.
Ce sont des signaux de détresse.
Et la dĂ©tresse, ça se soigne, ça sâĂ©coute, ça se traverse â Ă deux.
đĄ En sĂ©ance, jâentends souvent des phrases commeâŠ
âJe ne veux pas mourir, je veux juste dormir longtemps.â
âJâen ai marre de me battre contre moi-mĂȘme.â
âJe crois que personne ne me comprend.â
Et Ă chaque fois que ces mots sortent, la lumiĂšre revient un peu.
Parce que mettre des mots, câest dĂ©jĂ commencer Ă respirer.
Et respirer, câest dĂ©jĂ vivre un peu plus.
đ Ce que tu peux faire maintenant
Parle Ă quelquâun aujourdâhui. Un parent, un prof, un ami, un thĂ©rapeute.
Ăcris ce que tu ressens, mĂȘme si câest confus.
Bouge ton corps : marche, cours, pleure, respire.
Et surtout : ne reste pas seul·e.
Tu mĂ©rites dâĂȘtre entendu·e.
Tu mérites de comprendre ce que tu ressens.
Tu mĂ©rites de te sentir vivant·e autrement quâĂ travers la douleur.
đ RĂ©serve une sĂ©ance ici(en prĂ©sentiel Ă Brem-sur-Mer ou en visio, dans un espace dâĂ©coute sĂ©curisant et bienveillant)
âš En conclusion
Lâenvie de mourir nâest pas un dĂ©sir de mort.
Câest un besoin dĂ©sespĂ©rĂ© de repos, de paix, de sens.
Et cette paix, tu peux la retrouver, pas en partant⊠mais en étant enfin entendu·e, compris·e, accompagné·e.
Tu nâes pas seul·e.
Tu nâes pas fou/folle.
Tu es juste Ă©puisé·e dâavoir dĂ» ĂȘtre fort·e trop longtemps.
Et si, au lieu de te juger, tu tâaccordais le droit dâaller mieux ?
Pas demain.
Pas quand ce sera moins lourd.
Aujourdâhui.
Avec toute ma bienveillance et mon cĆur,
Leslie đž
Thérapeute en relations humaines & accompagnement des jeunes


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