🔥 la colère de la séparation
- Leslie renault
- il y a 2 jours
- 4 min de lecture

Quand celui qui part devient le miroir de tout ce que tu ne veux pas ressentir.
Je suis là.
Tu me sens, pas vrai ?
Je monte dans ta gorge, je te serre la poitrine, je te fais trembler.
Je suis la colère.
Celle qui hurle quand l’autre décide que c’est fini.
Celle qui dit :
“Non, pas comme ça. Pas maintenant. Pas après tout ce qu’on a vécu.”
Tu voudrais me faire taire, mais je suis plus forte que toi.
Parce qu’au fond, je suis la seule émotion que tu t’autorises encore à ressentir.
Tu ne veux pas pleurer, tu ne veux pas te montrer faible — alors tu m’appelles, moi.
Et je débarque.
Avec mes mots durs, mes envies de vengeance, mes phrases qu’on regrette juste après.
💣 Tu veux rendre la douleur, pas la justice.
Je sais ce que tu ressens.
Tu te dis : “Il/elle m’a détruit·e, qu’il/elle souffre aussi.”
Tu veux que l’autre paie, que l’autre ressente, que l’autre comprenne.
Tu veux que quelqu’un porte le poids que tu ne veux plus porter.
Et c’est normal.
Parce que quand on est quitté, on ne perd pas seulement une personne.
On perd une histoire, une identité, une sécurité, un miroir.
Alors tu cherches le coupable.
Et c’est plus facile de pointer du doigt que de regarder à l’intérieur.
Parce qu’à l’intérieur, c’est le chaos.
Et moi, la colère, je viens te protéger de ça.
🌪️ “Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?”
Je sais que tu répètes ces phrases sans fin.
Tu analyses chaque détail, tu refais la scène, tu veux comprendre.
Mais parfois, il n’y a rien à comprendre.
L’autre a pris une décision, et toi, tu n’as plus le contrôle.
Et c’est ça, le vrai drame : tu ne maîtrises plus.
Moi, la colère, je te donne l’illusion d’un pouvoir.
Quand tu cries, quand tu juges, quand tu balances des mots durs, tu te sens vivant·e.
Tu sens encore qu’il reste quelque chose entre vous : même si c’est la guerre.
Parce que la vérité, c’est que tant que tu me nourris, tu restes lié·e à lui/elle.
Et je sais…Tu préfères parfois me garder que d’affronter le vide.
💬 Mais à force de me nourrir, tu t’empoisonnes.
Je te fais croire que je te rends fort·e.
Mais à l’intérieur, je te brûle lentement.
Je t’empêche de respirer, de dormir, de rire.
Je t’enferme dans le rôle de la victime, et je te prive de ta liberté.
Parce que pendant que tu cherches qui blâmer, tu ne guéris pas.
Tu restes accroché·e à ce que tu veux punir.
Et moi, la colère, je transforme ton amour en guerre, ton chagrin en rancune, ta dignité en contrôle.
Je suis utile, oui — au début.
Je te permets de tenir debout quand tout s’écroule.
Mais si tu m’écoutes trop longtemps, je t’isole.
💔 Je ne suis pas ton ennemie, mais je ne suis pas ta fin non plus.
Je suis là pour te dire :
“Tu souffres, regarde-moi.”
“Tu as été blessé·e, trahi·e, rejeté·e.”
“Tu veux être reconnu·e dans ta douleur.”
Je suis ton cri.
Mais je ne suis pas ta voix.
Ce n’est pas moi qui te libérera.
C’est ce que tu feras après moi.
Quand tu oseras pleurer.
Quand tu oseras dire “j’ai mal”.
Quand tu arrêteras de prouver que tu vaux encore quelque chose.
Parce que tu n’as rien à prouver.
Tu vaux déjà, même quand on ne t’a pas choisi·e.
🪞 Ce que tu veux détruire, c’est souvent ce qui t’a révélé.
Tu le détestes peut-être, aujourd’hui.
Mais regarde bien :C’est cette rupture qui te renvoie à tout ce que tu ne voulais pas voir de toi.
Ta dépendance, ta peur du rejet, ton besoin d’être aimé·e “quoi qu’il en coûte.”
Et si, au lieu de chercher le coupable, tu te demandais :
“Qu’est-ce que cette histoire m’a appris sur moi ?”
La colère n’aime pas cette question.
Mais c’est celle qui guérit.
🌱 À celui ou celle qui a mal
Tu as le droit d’être en colère.
Tu as le droit de hurler, de détester, de t’effondrer.
Mais fais attention à ne pas t’y installer.
La colère est une passagère, pas une maison.
Un jour, quand la poussière retombera, tu comprendras que l’autre n’était ni un monstre, ni un sauveur.
Juste un être humain qui t’a fait vivre un chapitre.
Et toi, tu en vivras d’autres.
Plus conscients.
Plus vrais.
Parce qu’à force d’avoir eu mal, tu sauras ce que tu ne veux plus tolérer.
🧠 En séance, je vois souvent ce moment-là…
Quelqu’un me dit :
“Je ne veux pas qu’il soit heureux sans moi.”
Et derrière cette phrase, il y a juste un cœur qui dit :“Je n’arrive pas à croire qu’on puisse m’aimer et partir quand même.”
Et c’est là que la colère se transforme.
Quand tu cesses de vouloir que l’autre souffre, et que tu acceptes juste… d’avoir mal.
Pas pour toujours.
Mais pour un temps.
Le temps de te retrouver.
📍 Ce que je t’aide à faire en thérapie
Apprendre à écouter ta colère sans la nourrir.
Identifier ce qu’elle protège : la blessure, la peur, le manque de reconnaissance.
Retrouver ton pouvoir personnel sans vengeance.
Revenir à toi, pas à la guerre.
👉 Réserve ta séance ici (en présentiel à Brem-sur-Mer ou en visio, pour déposer la colère sans honte ni jugement)
✨ En conclusion
Oui, la colère fait du bruit.
Mais derrière elle, il y a ton cœur, qui chuchote encore :
“Regarde-moi. J’existe toujours.”
Tu n’es pas la colère.
Tu es celui, celle, qui la traverse.Et quand tu la laisseras retomber, tu verras :Sous les cendres de la rage, il reste encore quelque chose de vivant.Quelque chose qui veut juste apprendre à aimer — autrement.
Avec toute ma bienveillance,
Leslie 🌸
Thérapeute en relations humaines & communication


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